Un texte de Hai Lan (pseudonyme), chercheuse-associée à étopia.


Vue d’Europe, la position de la Chine sur la lutte contre les changements climatiques semble parfois difficilement acceptable. Comment comprendre que ce pays qui est sur le point de devenir le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre soit aussi réticent à s’engager dans la fixation d’objectifs chiffrés alors que la réalité du réchauffement y est pleinement reconnue ? Voici quelques éléments d’explications politiques et économiques pour éclaircir un débat crucial dans le cadre de la préparation de l’après Kyoto.

D’aucuns pourraient se demander si l’ancien ministre Claude Allègre n’est pas le conseiller des autorités chinoises, lui qui vient de publier un livre pour démontrer que le réchauffement climatique n’est pas lié à l’activité humaine. Sinon, comment expliquer le refus de la Chine de s’engager aux côtés des pays développés à réduire ses émissions de gaz à effet de serre? Ou encore, comment expliquer que la Chine, qui devient le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, pays désormais « émergent » se refuse à tout engagement contraignant dans le cadre d’un instrument international ?

Est-ce un manque d’information? Un refus de voir la réalité du changement climatique? Ou tout simplement une analyse qui repose sur des concepts différents des nôtres ?

Sommaire

  1. Introduction
  2. La Chine ne nie pas la réalité du changement climatique
  3. La Chine minimise le facteur anthropique pour ne pas brider son développement
  4. La Chine invoque le respect du principe d’équité : un standard, une double convergence
  5. La stabilité, un élément essentiel du positionnement géopolitique chinois.
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